
A l’occasion d’un reportage sur l’égalité des chances, j’ai eu l’occasion de découvrir cette PME de la métropole lilloise : Ciel & Terre Internationale. Sa spécialité : le solaire flottant, qui remporte un vif succès à l’étranger.
Rebondir face à la concurrence
La société au départ s’était lancée dans le solaire au sol depuis 2006. Mais elle souffre assez rapidement de la concurrence et du changement de législation qui fait chuter le prix de rachat de l’électricité. Les dirigeants de l’époque – le fondateur co-gérant Bernard Prouvost et le président Alexis Gaveau – innovent et font breveter une nouvelle solution technologique : Hydrelio. Le concept repose sur l’assemblage de flotteurs plastiques industrialisés, à monter comme des legos, sur lesquels vont flotter les panneaux solaires. Ils peuvent être installés sur des lacs de carrière, des barrages, des réservoirs industriels, des plans d’eau d’exploitation agricole … Une manière d’éviter d’investir le foncier à forte valeur ajoutée.

Effet de levier grâce au Japon
Assez rapidement, Ciel & Terre va se spécialiser à 100% sur le solaire flottant dès 2012. Elle fabrique et vend la solution à des installateurs. Et la chance sera avec eux. Suite à l’accident nucléaire de Fukushima en 2011, le Japon mise sur les énergies vertes et repère la solution Hydrelio. Depuis, le concept ne cesse de s’exporter.
La PME d’une centaine de salariés est maintenant sur des rails, avec un chiffre d’affaires en croissance de 42 ME en 2017 (contre 12ME en 2015). Depuis 2012, près de 300 MWc (mégawatts-crête) ont été installés sur divers plans d’eau du monde entier, soit plus de 130 projets. Et 115 MWc équivalents à plus de 45 projets sont en cours, notamment près d’Orange, le premier en France.