Le 48ème Forum Economique de Davos en Suisse s’ouvre aujourd’hui, et le climat sera bien au coeur des attentions durant ces quatre jours.
Il y aura une session « Stepping Up Climate Action » jeudi. Elle prendra certainement en compte l’étude du World Economic Forum publiée le 17 janvier dernier – l’édition 2018 de son Global Risks Report – qui met de nouveau en évidence la montée continue des risques liés à l’environnement. Ainsi, le risque d’événements météorologiques extrêmes est considéré comme le plus probable, et comme le deuxième plus important en termes d’impact potentiel, et ce, pour la deuxième année consécutive. L’ONG Européen Climate Fondation nous fait un retour de ce rapport, en soulignant un point évoqué :
« Les perspectives économiques actuellement favorables donnent aux dirigeants mondiaux une occasion de s’attaquer aux faiblesses systémiques qui affectent les sociétés, les économies, les relations internationales et l’environnement”

Par ailleurs, une des 7 femmes qui assure la présidence de ce sommet n’est autre que la française Isabelle Kocher, DG d’Engie (transporteur et distributeur de gaz), seule femme à diriger un groupe du CAC40 et à promouvoir les énergies propres.
On se souvient de son intervention durant le One Planet Summit à Paris en décembre dernier, autour du financement des solutions climatiques. Interviewée sur place pour La Gazette du Nord-Pas de Calais, elle proposait des solutions :

« Il faut créer des conditions de marché qui donnent confiance.
Les technologies sont là et il y a beaucoup d’argent disponible. Simplement, cet argent ne vient pas forcément financer les projets qui en ont le plus besoin. Le monde de l’énergie est plutôt habitué aux projets de grandes centrales, de grands réseaux. Les fonds d’investissements savent trouver le chemin pour les financer. Ce qui est nouveau, c’est que le monde de l’énergie de demain sera un monde décentralisé, où chacun sera gestionnaire de son énergie : à la maison, dans les buildings, il y aura un mix énergétique de production, stockage, de gestion intelligente avec des outils digitaux malins, qui permettront de consommer moins qu’aujourd’hui. On passe d’un monde de quelques grands projets à un monde d’une multitude de petits projets. Et là, les fonds d’investissements sont mal équipés pour les accompagner.
Comment être innovant en matière de financement des petits projets ? La création de plateformes qui centralisent ces projets, permettrait de retrouver une taille de marché significative et attractive pour les fonds d’investissements. Il faut les aider à financer les projets locaux. L’innovation financière est à mettre en oeuvre pour que toutes les innovations technologique qui ont été spectaculaires ces dix dernières années, soient déployées vraiment et à très grande échelle. Et moi, je pense que c’est possible. L’année 2018 devrait être une année charnière, qui permettrait de mettre en oeuvre ces nouveaux modèles. «
Espérons qu’elle profitera de sa tribune à Davos pour promouvoir ce nouveau concept de plate-formes.