Logement, bureau, buvette, site de production agricole par hydroponie …. les containers s’installent de plus en plus, dans des endroits où on ne les attends pas : à Calais pour accueillir les migrants, sur la plage du Touquet pour installer des buvettes relookées, au musée de la Villa Cavrois dans le Nord pour abriter des bureaux, à Amsterdam qui a construit la plus grande résidence universitaire de ce genre au monde, à Paris pour y faire pousser des fraises …

Economie circulaire
Il faut dire qu’il y a un vrai business autour de ces caissons bons marchés. Beaucoup venant d’Asie ne servent que pour une seule traversée. Une fois arrivés en Europe, ils sont régulièrement revendus par les grands armateurs. C’est là que commencent leur seconde vie. Au-delà de leurs coûts modiques, l’intérêt de ces containers est d’être complètement modulable, personnalisable sur un ou deux étages, avec ou sans ouvertures.

A la conquête des plages
Ainsi, l’entreprise Hedimag située dans le Nord a décidé de se diversifier sur ce créneau. Notre entreprise hazebrouckoise rénove les containers en module de plage (c’est à dire des bars et restaurants), pour en faire un nouveau concept balnéaire très tendance. Grâce à son service interne de marketing, communication, décoration, les nouveaux modules sont personnalisables : bardés de bois, avec terrasse et pergola. Hedimag a installé ces premiers modules de plages au Touquet mi-mars 2016.
Son dirigeant Hervé Diers, lauréat par ailleurs des Victoires de l’Autodidacte 2016 du Nord-Pas de Calais,explique son positionnement : « Ce sont des modules très qualitatifs et personnalisables. Ca a beaucoup d’allure. Nous les aménageons avec un bardage bois, des éclairages indirects. Nous créons toutes les ouvertures souhaitées, et il est même possible de faire un étage. Ils sont tous aménagés dans notre site de production à Hazebrouck. » Ces modules peuvent servir de bar, restaurant mais aussi de podium ou de boutique éphémère. Hervé Diers ne compte pas s’arrêter là : « Il y a 1200 kilomètres de côtes françaises, nous espérons nous imposer au moins sur 5% de ce territoire ! »
J’adorerais vivre dans une maison en containers. Espérons tout de même que la production de ces objets diminuent à un moment pour trouver une autre alternative. Ou consommer autrement pour les éviter. Merci pour l’article ! Grégory