Gueule de bois ce matin, en apprenant la nouvelle d’hier soir : les Etats-Unis se retirent de l’Accord de Paris. Cet accord avait mobilisé les pays de la planète entière pour tenter de limiter le réchauffement climatique à deux degrés, lors de la Cop21 en 2015. En pleine Semaine Européenne du Développement Durable, on aurait pu espérer mieux.
Comment transformer cette affreuse nouvelle en opportunités ?
Le ministre de l’environnement Nicolas Hulot sur Europe 1 annonce ce matin, qu’il n’y aura ni renégociation possible, et ni sanction vis-à-vis de la puissance américaine : « Les américains restent nos amis ».
C’est diablement bien joué. D’abord parce que c’est vrai, les américains sont moteurs sur bien des sujets en matière de croissance verte. Et peut-être seront-ils intéressés par la proposition de notre Président Macron, diffusée dès hier soir en anglais sur toutes les chaînes américaines : il invite les chercheurs, les étudiants, les entrepreneurs … à venir en France et en Europe pour poursuivre leurs travaux ou leurs projets de transition énergétique.
Surtout, cela ne peut que renforcer la position de la France et de l’Europe sur ce sujet d’avenir. A noter que les représentants chinois sont aujourd’hui à Bruxelles pour négocier la mise en oeuvre de l’Accord de Paris. Un nouvel axe fort Europe-Chine est-il en train de se former ?
Les américains résistent
En tout cas, la porte reste ouverte aux américains si un jour ils souhaitent revenir au sein de l’Accord de Paris. Et on peut parier qu’ils reviendront quand on voit les multiples initiatives pour imaginer une société sans carbone. Ainsi, la Californie a annoncé qu’elle va devenir 100% autonome en électricité d’ici 2050.
Le DD-Lab 